la pluie sous le vent [PV Anita Mahojiu]

Un temps de chien, un véritable temps de chien. La pluie n'arrêtait pas de se ficher de moi! Elle tombait, chaque goutte était comme un rire sournois qui me grinçait dans les oreilles...mais le pire, c'est qu'elle à commencé tout juste quand j'étais finalement seul et reposé, tout ces voyages m'avaient épuisé et j'en pouvais plus et maintenant, ÇA!

C'était le bout du rouleau, je sentais à l'intérieur que j'aillais éclater, parce que à l'extérieur, toujours le même visage que je dégageais...à vite il me faut un abri, pourquoi il fallait que j'aille dans ce champ moi? Je déteste la pluie! Je souhaiterai qu'on crève de chaud perpétuellement plutôt que d'avoir à affronter cela GRR!

J'arrivais enfin à la ville d'où j'étais arrivé. Pas un habitant dehors, pas étonnant avec ce raffut météorologique! je marchais dans les rues, seul, il fallait que je m'abrite au plus vite! Cogner à la porte des gens n'était pas une option pour moi, je n'étais pas si désespéré...mais alors ou je pouvais bien aller?

Soudainement, loin au fond de la rue, un magasin exotique était la, un lieu public! Génial! je pourrais y entrer et m'y réchauffer un bref instant, le temps de retourner à l'auberge qui est à l'autre bout de la ville. J'y vais au pas de course! Pas une seconde à perdre maintenant que j'avais un objectif.

Une fois la porte traversée, j'étais totalement détrempé, je coulais à terre! J'étais un peu embarrassé de ce fait, mais les gens qui travaille ici sont fait pour ca non? Une fois à l'intérieur, je remarqua quel genre de magasin c'était : une boutique japonaise. Le japon m'a souvent inspiré pour ses œuvres, mais je n'y ai jamais porté une attention particulière...peut-être était le temps de s'ouvrir l'esprit un peu! ce qui était présenté était principalement des armes blanches et des bibelots exotiques, c'était joli. Je regardais le spectacle devant moi quand je vis la grande fenêtre qui me présentait la pluie...

En moi, j'avais une grande émotion de fierté, j'avais enfin conquis la pluie! c'était amusant vu de cette façon...de plus, j'ai remarqué qu'on pouvait entendre la pluie cogner sur le toit, bien fait pour elle! Cette...traitresse!

Dans le magasin, il y avait deux clients...le responsable était sans doute occupé dans la salle d'employé...le premier client était un habitant bien ordinaire, mais la deuxième attira mon attention...elle avait un kimono plutôt révélateur, des cheveux de jais et des yeux bleus à faire tomber des hommes...elle sortait un peu du décor, mais à la fois, on pouvais voir ses origines japonaise et c'était un peu idiot de croire qu'elle était particulière puisse qu'ici, c'est son milieu...

Bref, elle avait attiré mon attention certes, mais je restais toujours trempé jusqu'au os et je devais juste attendre que la pluie se calme...ou bien que je trouve un transport...

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- Okaasan ?!

- Anita ! Je suis fière de toi ma fille. Mais… tu dois découvrir une dernière chose : tu dois comprendre ton don d’exaucer les vœux.

- Exaucer les vœux ? Mais… Okaasan ! Attends !

J’ouvris les yeux pour voir le ciel de lit. Encore un rêve où ma mère me disait que je peux exaucer les vœux… M’asseyant dans mon lit, je me frottais les yeux en baillant. Quelle heure était-il ? La grande pendule dans le hall me répondit en sonna neuf fois consécutives. Attends… La pendule du hall ?! Donc c’est que… Je n’étais pas au Japon mais en Europe ! Je me laissais donc retomber sur mon oreiller en soupirant. J’avais totalement oublié que j’étais venue dans ma demeure en Europe. Décidément, je ne changerai jamais, toujours distraite. Je m’apprêtais à me retourner pour fourrer ma tête dans mon oreiller lorsque j’entendis clapoter contre la vitre. Facile de savoir qu’aujourd’hui le temps ne serait pas clément, la pluie tombait déjà… Et j’étais certaine qu’il allait en être ainsi pour la journée. Mais… comment est ce que je pouvais être sûre que le soleil n’allait pas briller plus tard dans la journée ? Etrange… C’est alors qu’une image de ma mère avec des yeux rouges me vint à l’esprit. Bizarre, je ne me souvenais pas qu’elle avait les yeux rouges. Même le jour de sa pendaison, ses yeux étaient restés bleus, semblables aux miens. Alors pourquoi avait-elle les yeux rouges ?

Chassant cette idée de la tête, je descendis. J’aimais venir ici, je n’avais aucun serviteur et me débrouiller seule était l’un de mes plaisirs. Mais cela ne m’empêchait pas de garder toute ma prestance d’aristocrate japonaise, loin de là ! Mais j’étais sûre d’avoir une coiffure parfaite. Bien que pour l’instant, ma coiffure se limite à une longue chevelure en bataille mais cela ne me dérangeait pas le matin. Et ce matin, j’avais décidé de fouiller la demeure. J’y venais souvent avec ma mère et j’espérais trouver une explication à mon rêve et ce don d’exaucer les veux. Mais avant, un bain s’imposait ! M’attachant rapidement les cheveux, je pris donc mon bain, réfléchissant à mon rêve. Je ne comprenais toujours pas, je savais encore moins pourquoi ma mère avait eut des yeux rouges. Je rejetais alors la tête en arrière. Comment savoir ? Ma défunte mère avait du laisser quelque chose dans la bibliothèque ! Je sortis précipitamment de l’eau et enfilais un kimono d’intérieur avant de courir jusqu’à la bibliothèque. Je voulais savoir…

Cela faisait une petite heure que je cherchais dans les livres lorsque je tombais sur un livre portant un titre étrange : «A ma fille : prémonition et vœu». Mais la sonnerie de la grande pendule me tira de mes pensées. Déjà onze heures ! Et je devais faire réparer mon katana ! Rapidement, je partis enfiler un kimono pour sortir et pris mon parapluie rouge puisque mon kimono était noir. J’avais attacher mes cheveux en un simple chignon et sorti alors, mon katana à la main. Il était temps de le faire réparer.

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Une fois arrivée dans le magasin que j’affectionnais tant, je souris au responsable. Je le connaissais bien, je venais toujours ici pour mes armes qui étaient étonnamment mieux traitées et de meilleure qualité que dans mon pays natal. Bien entendu, il m’attendait. Je lui tendit mon arme au manche et fourreau blanc, lui demandant s’il pouvait remettre ma lame en état.

- Anita-sama, vous vous êtes encore battu avec votre katana ?

- Bien vu mon cher ! C’est pour cela que j’aurai besoin de votre aide, ma lame a, semble-t-il, beaucoup souffert de l’altercation…

- Je m’en occupe. Je vous laisse regarder nos armes en attendant. N’hésitez pas à m’appeler si vous voulez des informations. Et vous avez le droit de les prendre en main pour en étudier la qualité.

Je le remerciais d’un hochement de tête et m’approchais des kunai et shuriken. Comme à l’accoutumé, mes shuriken se trouvaient dans ma manche et mes kunai sous mon kimono. Je regardais les kunai lorsqu’un jeune homme entra. Pourtant, je n’y prêtais pas trop attention, absorbée dans ma contemplation des armes.

Ça y est! Maintenant je grelotte comme un bon! Saleté de pluie! Saleté de pluie!!! Aucun linge de rechange, ni de quoi affronter la pluie. Je jetais tous les mauvais sors contre elle...bon je devais me changer ou bien faire quelque chose...sinon j'aillais mourir de cette...chose que je déteste le plus...

au comptoir, une petite sonnette. J'eus le réflexe de la sonner, comme un appel à l'aide. Il eut un temps avant que le responsable vienne me voir, mais c'était déjà pardonné, la situation ne pouvais pas être pire.

-Oui, qu'est-ce que je peux faire pour vous?

il eut prononcer cette phrase en ralentissant, voyant que j'étais bien trempé. Quelle galère! Si vous voulez mon avis, tout les jours de pluie sont tous maudit! Je devrais aller voyager indéfiniment pour éviter tout les nuages du monde...bon j'ai réussi à avoir le responsable. Au moment ou j'allais me prononcer, il me coupa avant :

-Je suis un peu occupé avec un commission en ce moment...

Mal à l'aise, je ne sut quoi répondre...j'aurais du me douter qu'il était occupé! Zut...je me sentais presque mal de lui demander quelque chose si je ne pouvais pas avoir son attention complète...d'ailleurs la commission devait être pour la dame près de moi...Saleté de saleté! Si ce n'avais été de la pluie...rien de tout ca ne serais arriver! Bon...tant pis je demanderai et j'aurais ce que j'aurais...

-Dites, je peux rester ici un instant? Cette pluie fait des siennes et j'ai disons...besoin de me réchauffer avant qu'un rhume me saisisse...

Le responsable hésita un moment et alla parler à la dame...donc cette commission était bien pour elle! J'espère que cela ne dérangera pas la dame...

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Je regardais les kunai et autres armes japonaises. Décidément, je n’étais toujours pas attirée par les nunchaku alors qu’il y en avait d’assez joli ! Et mon regard se porta alors sur un tantô. A y repenser, j’avais un katana mais pas de tantô. Une lame courte de ce genre est toujours pratique et bien plus facile à camoufler sous un kimono vous n’êtes pas d’accord ? J’en trouvais un au fourreau semblable à celui de mon katana. Mais puisque je voulais le cacher sous mon kimono, il me fallait un kaiken ! Je cherchais donc ces armes, plus courte que le tantôt, lui même moins long que le katana. Certes, il me faudrait un peu d’entrainement pour savoir le manier. Mais cela ne me posait pas de problème. Je pris donc un blanc entre mes mains fines pour le sous peser. Les armes à fourreau blanc étaient étrangement plus lourdes que les autres. Alors pourquoi une femme prendrait-elle ce genre d’armes me direz vous ? Et bien il se trouve que sous mes airs de femme fragile se cache une combattante hors pair, jusqu’à ce jour rarement vaincue. La preuve, je n’ai pas encore de cicatrice ! Mais ce sera peut-être différent lorsque mes acolytes pirates auront retrouver le navire maternel.

J’étais prise dans mes observations de tantô, kaiken et kodachi lorsque le responsable vint me voir. Je me retournais alors pour voir un jeune homme visiblement trempé jusqu’au os qui attendait avec un air qui me paraissait désespéré. Je réfléchis alors un instant avant de sourire à cet homme qui avait la gentillesse de me fournir mes armes et de me les remettre en étant dès qu’elles en avaient besoin.

- Je vous laisse vous occuper du katana. Vous pourriez me rajouter un kaiken et deux kodachi à ma commande ? En blanc bien entendu ! Je vais ramener ce jeune homme chez moi.

- Je me charge de cela Anita-sama. Mais pensez vous que ce soit bien sage d’emmener un inconnu chez vous ?

- Vous me connaissez assez bien pour savoir que je sais me défendre. Il me rester encore des armes qui viennent de chez vous et qui sont en très bon état.

Il hocha la tête, retournant dans l’arrière boutique en jetant un regard au jeune homme qui semblait avoir froid. Je m’approchais donc du comptoir, disant au vendeur que je viendrais chercher ma commande le lendemain. Puis, sans un mot, je pris le jeune homme par le bras et ouvris mon parapluie rouge sans lacher le jeune homme. Direction la maison.

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Je poussais le jeune homme à l’intérieur sans ménagement et laissais mon parapluie dans un coin, retirant mes chaussures avant d’inviter mon malheureux invité à faire de même. Puis je montais rapidement, préparant un bain presque bouillant. Il ne me restait plus qu’à voir si j’avais encore des kimono masculins. Je devais bien avoir ça dans une vieille malle… Certes mon père ne venait jamais ici, seules ma mère et moi y venions. Mais je savais que ma mère avait eu des amants et que certains avaient laissé quelques affaires dans l’espoir de revenir. Ils n’en avaient pas eu le temps puisque ma mère avait été pendue… Et il n’avaient jamais pensé que la fille de Chisato reviendrait ici. Ainsi, aucun des amants de ma défunte mère n’était venu réclamer son kimono. Je trouvais finalement un kimono bleu foncé qui, à vu d’œil, irait au jeune homme que je venais de ramener chez moi. Je redescendis donc, le vêtement sous le bras et conduisit mon invité dans la salle de bain qu’il puisse se réchauffer.

- Un bain chaud. Ça te réchauffera au moins. Et voilà un kimono. Pas ce que tu porte mais au moins c’est sec.

Puis, le laissant seul, je redescendis et me décidais à préparer du thé. Tandis que l’infusion se faisais, je passais rapidement à la bibliothèque pour prendre le livre que j’avais trouvé avant de sortir. Et je remarquais alors que mon kimono avait un peu (beaucoup d’ailleurs) prit l’eau. Et comme à mon habitude lorsque je me trouvais chez moi, je ne pris pas la peine de fermer très soigneusement le kimono et créais donc un magnifique décolleté ! Puis je redescendis, mon livre à la main et l’ouvris une fois installée devant un thé brulant.

Il me semble que le temps de la conversation entre la dame et le responsable fut interminable pour moi...c'était peut-être le froid...c'était peut-être la peur du refus...c'était peut-être autre chose, mais un grand soupir de soulagement s'échappa lorsque la dame s'approcha de moi et me tira sous son parapluie, qui ressemblait étrangement à une ombrelle, et que l'on partit bien vite...je ne sais pas où!

Durant le trajet, je n'osais rien dire. Que dire de toute façon? Merci? Comment je dois payer? Où m'amenez-vous? Bref, trop de question, trop d'hésitations. Par contre je dois l'avouer, cette femme était splendide et ce fut un vrai coup de chance qu'elle a accepter de m'aider...de plus, je m'attendais à ce que ce sois le vendeur, mais j'ai eu plus de ce que j'espérais. j'en suis ravi! Cette dame me traina jusqu'à ce qui semblait être chez elle...

Wow! Si je m'attendais à ça! Même la maison Karpusi n'a pas autant de babioles! Et puis, ce sens de l'exotisme...c'était charmant! Une fois rentré, la fine dame ne se gêna pas de m'inviter et presque me pousser à aller plus loin, il semble que je sois déjà un invité d'honneur malgré tout...malgré tout, je la suivais de près, même si c'était une étrangère, elle avait...un petit quelque chose qui me rassurait (Je ne saurais dire)

Elle pris un petit moment à aller chercher ce Kimono pour hommes, il était chic! Jamais je n'avais porter cela avant! C'était un voyage inattendu vers la culture japonaise!

- Un bain chaud. Ça te réchauffera au moins. Et voilà un kimono. Pas ce que tu porte mais au moins c’est sec.

Ah C'est vrai ça! La tournure des événements m'a un peu confus et m'a fait perdre le fils des choses...entre autres que j'étais mouillé à fond...et congelé maintenant! Bon eh bien, si elle n'a pas d'objection que j'utilise son bain, je vais pas me gêner! (C'est surtout pas l'envie d'un bon bain chaud réconfortant qui me manque!)

Elle me laissa seul, enfin j'espère bien! Je partage le bain avec personne! Je me dévêtis et entra dans le bain dou-ce-ment...oula! C'est plus chaud que j'imaginais! J'ai eu peur de l'ébouillanté pendant un moment, mais une fois à l'intérieur, ce fut le confort total...cette vapeur qui se dégage de partout...cette pièce si exotique et même le bain! On dirait que le bain des autres est bien plus agréable que le notre...

Il était temps que je sorte de la, mes doigts était tout fripés et l'eau était devenue tiède. Je sortis et pris le temps de me sécher correctement, car je ne voudrais attraper froid dès que je sois sortis de la salle de bain, sinon les efforts de la dame aurait été en vain...quand même!

Cette Dame m'intriguait encore...me voila, flambant nu dans sa maison et je ne sais même pas encore son nom...il était temps que je présente et que je la remercie de manière appropriée...ce fut un gros service qu'elle m'a fait! Cette pluie...silence...non. La pluie coulait encore du haut du ciel vers nous...bon sang...c'est bien à cause d'elle que je suis ici...

Je mis le Kimono qu'elle m'avait donné me faisait bien...elle avait bien choisis la couleur et il était confortable...ah le japon est rafraichissant! Maintenant, l'heure à sonné (Je ne dis pas ça parce que le pendule à sonné en même temps que cette pensée...) je devais remercier cette dame qui eut la gentillesse de m'accueillir chez elle. Je la chercha un petit instant (Je n'ai jamais été ici, il fallait bien que je me retrouve!) Et je la trouva, kimono ouvert, avec du thé, dans la salle du salon. Elle était plongée dans des livres...encore plus intrigante! Cette femme avait une belle image qui la cernait.

Je m'avança vers elle et prit le sofa devant. Je la regarda et lui dit :

-Je tiens à vous remercier, vous savez. J'apprécie beaucoup votre hospitalité et si je peux faire quoi que ce sois pour vous aider...dites-le moi et j'agirais...vous savez pas combien vous m'avez aider!

Je fis un léger sourire, je n'ai l'habitude d'être vraiment expressif, mais bon, c'est fait, il fallait bien voir ce que la dame allait dire...

-Ah aussi...j'aimerais avoir votre nom

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J’étais installée sur le sol, face au livre que j’avais découvert plus tôt dans la journée. Sur la couverture se trouvaient deux papillons, un rouge et un noir. Je ne comprenais pas le rapport avec des papillons et ma mère. Mais je laissais passer. J’ouvris donc le livre et fus assez surprise de le voir écrit à la main. Mais cela était assez logique, ce livre ne pouvais pas avoir été fait en plusieurs exemplaires puisque ma chère mère me le destinais à moi et moi seule. Je commençais à lire, découvrant peu à peu un passé plus sombre de ma génitrice, plus tortueux que sa vie de pirate. Une histoire de rêves prémonitoires. J’allais rapidement à la dernière page où elle avait écrit avoir rêvé de sa propre mort. Et que la nuit suivante, ma propre mort avait hanté sa nuit. Je ne sais pas quand elle a prévu ma mort. Il était juste écrit que je semblait être une femme mûre. Mais on peut changer le destin non ? Alors c’était à moi de faire attention, elle avait du voir ma mort par pendaison… Je ne prêtais plus attention à mon environnement, allant jusqu’à oublier mon invité, buvant une petite gorgée de thé.

J’entendis qu’on s’asseyait dans le sofa en face de moi et, d’un même mouvement, je fermais mon livre et relevais la tête vers le jeune homme qui venait de s’installer face à moi. Je devais donner l’impression d’avoir été surprise en flagrant délit, comme une enfant qu’on remarque alors qu’elle prend un bonbon dans la cuisine. Sauf que cette fois, on avait plutôt l’image d’une jeune femme qui s’immisce dans la vie d’autrui en lisant un journal intime qui ne lui appartient pas. C’était presque ça. Sauf que ce journal intime appartenait à ma mère et qu’il m’était personnellement destiné. Là, je voulais juste garder secret une sorte de don de prémonition et le don d’exaucer des vœux d’après ce que m’avait dit ma mère dans mon rêve. Mais revenons en au jeune homme. Il me remercia, me proposant même son aide. S’il pouvait m’aider à retrouver le Maria, pourquoi pas ! Mais pour le moment, j’étais un peu dérangée par son kimono. Il avait visiblement eut du mal avec la ceinture. J’allais vite remédier à cela.

Il me demanda de décliner mon identité lorsque je lui fis signe de se lever. Je défis rapidement le nœud, remettant le kimono comme il se doit. Puis je refis un nœud exactement comme ma mère me l’avait appris. Puis j’appuyais doucement sur l’épaule de mon invité, le faisais ainsi asseoir à nouveau. Puis je lui servis du thé et m’installais sur le sofa juste à côté de lui. En effet, chez moi, il n’y a un sofa que d’un seul côté, pour ceux qui ne sont pas habitués aux coutumes de mon pays. Puis je bu une gorgée de thé avant de l’observer. Il avait un regard qui me paraissait bien sympathique mais je pressentais qu’il ne serait jamais client de ma maison de passe qui se trouvait ici. Encore une de ces prémonitions ? Peut-être bien. Il était temps de décliner mon identité tout de même. N’étant pas folle, je ne déclinerai que mon identité aristocratique.

- Je me nomme Anita Mahojiu. Je ne pense pas que vous me connaissiez. Je fait partie de l’aristocratie japonaise. Malheureusement, je n’ai pas l’occasion d’être toujours sur ma terre natale. Et puis-je savoir qui ai-je invité en ma demeure ?

Et oui, c’était donnant donnant avec moi ! Il avait eut mon identité, il devait me donner la sienne. La grande pendule sonna midi trente et je pensais alors au repas qu’il allait falloir faire. Cela vous étonne qu’une femme de mon rang sache cuisiner ? Ce n’est pas pour rien que je n’ai pas de domestique ici…

Suite à mes remerciements, elle rangea le livre (ma foi très unique) comme je l'avais surprise en cachette. Je ne voulais intimider son espace personnel, mais voila que celle-ci s'approcha et arrangea ma ceinture de kimono...effectivement j'éprouvais de la difficulté avec ces vêtements. Alors que je l'avais surprise, elle se permet de me jouer à la ceinture, mystère cette femme! Après ce petit incident, elle se présenta.

Anita Mahojiu...

C'est de ce nom qu'elle dit s'appeler. Anita, ce nom était...je ne saurai dire. Rien de négatif, déjà elle était stupéfiante, jolie et intrigante. Suite à ces propos, je fus d'accord sur certain point. De un, il est vrai que je ne la connaissait pas. (Une femme aussi remarquable ne passe pas inaperçu dans mon cadre.) et de deux, ce n'est pas n'importe qui sauf des aristocrates qui pouvaient bien se payer des résidences secondaires ainsi...c'était plutôt logique pour moi, mais je fus étonnement surpris pour je ne sais qu'elle raison, sa présentation fut plus brève que je ne l'aurais cru...cachait-elle quelque chose?

Enfin, je ne pouvais rien déterminer à l'instant donc je laissa cette note de coté. Elle me demanda de me présenter à mon tour. Ah! J'ai presque oublié le gentleman que j'étais suite à tout cela. Comment j'ai bien pu oublier de me présenté le premier...bref, détails peu important que cette dame ne doit pas avoir remarquer. Passons, je resta là, sur ce sofa et lui dit :

- Soit! Je me nommes Adham Karpusi, successeur de la maison Karpusi en Grèce et cartographe de profession. Je suis venu en Angleterre comme je le fais souvent, pour une visite au forces aristocratiques. C'est un plaisir de vous connaitre Anita.

C'était en effet un plaisir! J'étais très redevant envers cette femme. Maintenant que les présentations sont faîtes, je vais pouvoir parler plus longuement avec elle. De plus, ca me fait des contacts de plus ici, en Angleterre, si nous finissons cette conversation sur un bon ton. Je ne crois pas que cette péripétie tourne mal, je lui ai proposé mon aide et c'est elle qui en a voulu ainsi au départ, je crois que je n'ai rien à perdre.

Durant quelques secondes, mon regard était fixé sur le livre qu'elle tenait quelque instant plus tôt. Aussitôt que je m'en aperçu, je détournais le regard. Si elle avait surpris mon regard, j'aurais encore une fois été intrus dans son espace personnel et honnêtement, je suis l'invité et je l'ai déjà fais une fois...en revanche...depuis le début elle m'intriguait et une force me poussait à la connaître, laquelle? Je ne saurai dire, je ne pourrais rien dire de cette dame. Est-ce seulement elle qui me fait cet effet ou bien il ne s'agit que de moi?

L'envie irrésistible de lui demander ce qui il avait dans ce bouquin voulait prendre le dessus, mais on pouvait bien voir que c'était...plus ou moins personnel, alors je dis simplement :

- Maintenant que nous connaissons nos rang, dîtes-moi comment je peux vous aider! Il est clair que vous m'avez empêcher une semaine au lit à être malade, mais je dois avouer que vous m'intriguez Anita...

Je levais un sourcil, signe que j'attendais clairement une réponse et que je voulais pas de mensonges, au risque d'être décu. Si je peux l'aider, je dois d'abord la connaître, vous ne croyez pas?

» Les roses sont belles et dangereuses [Anita Sama]