La porte est ouverte ! [PV Lya][terminé]

Enfin arrivée en Angleterre ! Vous devez sans doute vous demander ce qu’une japonaise comme moi fait ici n’est ce pas ? Et bien il se trouve que je ne suis pas n’importe quelle japonaise ! Il se trouve que l’une des maisons de passe que je dirige se trouve ici même. Et il est dans mes habitudes de venir y faire un tour de temps à autres. Une fille de confiance garde la boutique en mon absence. Mais il se trouve que j’avais eus une soudaine envie de venir en Angleterre, voir comment les affaires fonctionnaient. Et comme d’habitude, j’avais repris le bateau, revêtant la tenue qui était mienne lorsque le Maria était encore à flot. Et c’est ainsi que, vêtue de mon pantalon blanc, d’un haut bleu et d’une paire de bottes dont le haut était replié, je débarquais en Angleterre. Je pris une grande bouffé d’air frais et marin lorsqu’un homme m’aborda.

- Miss Mahojiu, nous vous attendions. Mais… Nous… Nous pensions vous voir en kimono…

- Baka ! Tu sais pertinemment que je ne prends jamais le bateau en kimono !

Un coup d’éventail que je sortis de ma manche retentit faiblement sur le crâne chauve de mon interlocuteur. Cet homme protégeait mes intérêts ici et surtout les filles qui travaillaient pour moi. Il semblait qu’une jeune fille trainait dans les rues et prenait une partie de notre travail. Certes j’avais largement de quoi subvenir à mes besoins avec l’héritage que mon géniteur m’avait transmis. Mais l’argent gagné dans les maisons de Maria servait à payer toutes ses filles qui se donnaient pour l’argent. Certes, celles qui travaillaient pour mon compte étaient nourries, logées et blanchies. Mais je voulais les aider à quitter cette misère et les payais donc. Elles n’avaient pas choisi cette vie pour la plupart et elles méritaient de s’en sortir.

Je marchais, suivant mon espèce de garde qui m’ouvrit enfin la porte de la maison de Maria anglaise. Ma mère adorait venir ici, je n’ai jamais su pourquoi. Pas le temps de l’apprendre… Je rencontrais les filles qui étaient à mon service. Chacune me disait bonjour, un mot que je leur rendais en souriant. Elles étaient toutes si gentille… Et pourtant leur corps était souillé… Le mien aussi était souillé par certains mâles qui passaient ici. Mais moi ce n’était pas pareil, il a été sali lorsque ma mère est morte et par mon père en plus. Alors souillé pour souillé… Personne ne pourra me salir autant que l’a fait mon géniteur. Je me rendis dans le bureau de la supérieure qui fut très heureuse de me revoir. Elle m’accueillit avec un grand sourire et me demanda ce que j’attendais d’elle pour la durée de mon séjour. Comme à mon habitude, je la laissais aller où bon lui plaisait, tenant à gérer cette maison moi même pour toute la durée de mon séjour. Puis elle se retira, me laissant seule dans ce bureau qui menait à ma chambre.

Sans aucune honte je me dénudais pour pouvoir me changer. Je vous rassure, mon accompagnateur était resté devant la porte. Je m’observais dans le miroir qui ne quittait que rarement la pièce. En effet, chaque homme qui passait par cette chambre avait une vue d’ensemble plus que plaisante. C’était une règle de la maison. Et ici, la maison était renommée pour être maison de Geisha et non un bordel. C’est cela qui faisait notre succès auprès des anglais. Et je dois avouer que tout le monde s’en portait bien ! Je jetais un dernier coup d’œil au miroir. Certes j’avais un corps parfait mais je ne pouvais accueillir les clients dans cette tenue. Et l’heure avançait, nous allions ouvrir dans une petite heure environ.

J’appelais une des jeunes filles que j’avais récemment accueilli et lui demandait de m’aider à mettre ma tenue de miss Maria. Elle garda les yeux baissé, évitant mon regard. Je savais qu’elle était coincée. Et elle avait droit au même rituel que les autres. Il faut bien les décoincer ces petites ! Sinon elles ne sont bonnes à rien, juste à faire perdre de l’argent. La petite gardait le visage baissé et se triturait les mains. Ayant un léger rire je m’approchais d’elle. Je la vis frissonner, sachant que les autres filles avaient mis mes ordres a exécuté. Elles lui avaient dit que j’avais tendance à me «soulager» auprès d’elles lorsque les hommes ne me satisfaisaient pas. J’aimais jouer de cela ! Mais c’était bien rare que je ne sois pas satisfaite de mes clients. Lui prenant doucement le menton, j’obligeais la demoiselle à relever la tête lentement.

- Allons je ne mords pas lui dis-je d’une voix douce.

- Mais… A…Anita-sama… je… je….

- Allons je ne te demande pas de me satisfaire. Juste de me donner un peu de ton temps pour m’aider.

Je lui souriais doucement, voulant surtout la rassurer sur mes intentions. Je n’allais vraiment rien lui faire.
J’enfilais alors un kimono bleu ciel qui mettait mon visage en valeur. La demoiselle était déjà un peu plus en confiance alors que mon kimono était encore largement ouvert. Bien, j’avais réussi à la décoincer ! Mais ce soir elle resterait avec les autres. Ou alors je la garderai avec moi, lui demandant de bien observer par moment. Pour le moment, je lui demandais de me mettre ma ceinture noire en serrant bien, sans avoir peur de m’étouffer, ce qu’elle fit ! J’étais ainsi parfaitement maintenu. Puis je lui demandais de me lisser, ce quelle fit rapidement. Il était l’heure d’ouvrir la boutique… Je descendis et ouvrit la porte du jardin qui menait immanquablement à la maison de Geisha où toutes les filles se trouvaient. Puis je pris place sur mon coussin vert et doré, devant un thé vers bien chaud. Il ne restais plus qu’à attendre…

[HRP : J'étais très inspirée ^^" Je ne t'en voudrais pas si tu ne fais pas aussi long que moi, ne t'en fais pas XD et je ne pense pas refaire aussi long durant le RP ^^"]

J’était assise sur les marches d’une maison, qui avait été laissé a l’abandon depuis maintenant plusieurs mois. Je me mis à regarder le ciel, l’air songeur. Des paroles me revenaient en tête et cela me tracassait quelques peu. Une certaine «Anita Mahojiu» allait arriver à Londres et ce nom que j’avais entendu par pur hasard, me trottait dans la tête. J’avais l’impression de l’avoir déjà entendue, mais des années auparavant. Je soupirai et décida de me lever. J’éprouvais le besoin de dégourdir mes jambes.

Je partie donc me promener dans les rues de Londres, empruntant certains de mes raccourcis, sans vraiment savoir où aller. A errer sans but, je me retrouva sur le port. Un navire venait d’accoster et une femme, venait de se faire aborder par un homme. Je passais à côté lorsque j’entendis alors l’homme prononcer le nom «Mahojiu». Je me retournai vivement et regarda alors la femme qui était encore a bord du navire.

Elle s’exprimait avec quelques mots de japonais que je connaissais, grâce à ma mère, et son visage avait la même grâce que celle d’une japonaise que j’avais connu quand je n’étais encore qu’une enfant. Mais j’étais sure que celle que j’avais connu n’avait aucun lien avec cette femme là. J’alla vite dans une petite ruelle afin de me cacher de leurs regards et je les observais de loin. J’observai surtout la grande femme aux cheveux noirs de jais. Un pantalon blanc, un pull bleu marine et un bandana blanc dans les cheveux. Elle devait être habituée a prendre la mer.

Je réajusta mon kimono et m’enfonça dans la ruelle qui donnais sur une des rue principales de Londres. Sans savoir pourquoi, cette femme m’intriguait au plus haut point. Pas seulement a cause de son origine mais je voulais savoir se qu’elle faisait ici, a Londres. A se que j’avais put voir de son visage, elle ne semblait pas pauvre.

Je continuais de marcher, plongée dans mes pensées, évitant parfois de justesse de rentrer dans les gens. Je passais devant toutes ses boutiques que je connaissais. J’alla dans une ruelle et là, je vis une maison que je n’avais encore jamais remarquer. Je me mis sur le pas de la porte et là, je vis pour la deuxième fois de la journée la femme qui était sur le navire. Elle était dans un kimono bleu ciel et un coussin vert et doré était juste a coté d’elle. *Mais qui est-ce ?*

Je me mis sur le pas de la porte et je souris à la femme en kimono. Je m’inclina très légèrement pour lui dire bonjour et je lui souriait encore, me demandant toujours d'où est-ce que j'aurais pu la voir dans le passé.

[HRP : Pas de soucis pour ton inspiration x) Moi, je suis un peu en manque d'inspiration en ce moment u.u" ... En espérant que ce que j'ai fait conviendras ^^]

Je regardais attentivement mon thé devant moi. Enfin… Les filles savaient toutes que ce comportement chez moi signifiait une intense réflexion. Et en effet, je réfléchissais… J’étais sûre qu’une jeune femme m’avait suivit et qu’en plus je la connaissais. Mais d’où ? J’étais sûre qu’elle n’avait pas travaillé pour moi, encore plus sûre qu’elle n’avait pas travaillé pour ma mère. Elle était beaucoup trop jeune pour cela, ça se voyait ! Mais le visage ne m’était pas inconnu. Je me souvenais de ces séjours passés ici à Londres. J’étais si souvent venue avec ma mère… L’émotion me submergeait mais je n’en laissais rien paraître. Je ne pouvais me permettre de verser la moindre larme ! Mais le visage… J’étais certaine de le connaître ! Sa mère avait du travailler pour la mienne. Peut-être au Japon, peut-être ici. Et c’est alors que je repensais au Maria. Et si la mère de cette fille qui m’avait suivit avait été sur le navire de ma mère ?!

Je secouais la tête, sortant une pipe de la manche de mon kimono. Cela vous surprend que je sorte ce genre de chose ? Mais je peux vous dire que cela ne surprend pas les hommes, encore moins les pirates que nous voyons passer en ces lieux ! Je passais pour une femme inaccessible, ce qui poussait les hommes à choisir une des filles qui travaillaient pour moi. Et en y pensant… Cela faisait quelques temps que je n’avais pas vu les pirates que j’avais envoyé à la recherche du Maria. L’avaient-ils trouvé ? Ou peut-être que ce navire avait tout simplement coulé suite à une attaque… Avec un peu de chance, il était toujours à flot et passait pour un navire fantôme. Je sortis une carte et la posais sur ma table, la pipe coincée entre mes lèvres et laissais courir mon doigt sur la carte, de l’endroit où nous avions abandonné le navire jusqu’aux endroits où il aurait pu s’échouer. Quelques petites îles que les pirates devraient explorer pour moi… Rien d’étonnant de me voir travailler en collaboration avec eux, je faisais partie des leurs depuis mon plus jeune âge grâce à ma mère…

Je pris un morceau de papier, de l’encre de Chine et mon pinceau fin. Et dans le plus parfait des français, j’écrivis quelques mots. Des latitudes, des longitudes, des noms… Ils pourraient décoder le message sans problème. Puis je pris une colombe dans la cage qui se trouvait dans la pièce. Ces oiseaux avaient l’habitude. Il revenait toujours à leur point de départ et la jeune femme qui se chargeait de la maison en mon absence la voyait parfois revenir. Je laissais alors l’oiseau partir. Heureusement, il s’était envolé avec le message juste avant qu’un homme de la compagnie des Indes ne passe. Mais qu’est ce qu’il faisait là celui-là ?! Je ne pouvais donc avoir aucun répit ?! Décidément, ils étaient toujours au courant lorsque j’étais de retour dans ma maison de Londres. Et ils surveillaient très attentivement mes affaires, pensant que j’étais comme ma mère. Sur ce point, ils n’avaient pas tord. Mais depuis la pendaison de ma mère j’étais beaucoup plus prudente avec eux, veillant à ce qu’ils ne trouvent pas mes messages et qu’ils ne les comprennent pas.

Mon encrier et mon pinceau étaient toujours sur ma table. Zut ! Mais il ne faut pas se leurrer, j’étais armée, comme à mon habitude. Mon katana faisait office de décoration dans l’entrée de la maison qui donnait directement sur le jardin. Mes kunai étaient sous mon kimono, bien maintenu à ma cuisse. Vous pouvez dire que ce n’est pas une place pour une arme mais il faut cacher comme on peut ! Et je dois avouer que cette zone est très facilement accessible lorsque je suis assise. Et au cas ou, je garde toujours quelques shuriken dans des poches cachées dans mes manches. Comme quoi, les apparences sont trompeuses, surtout chez moi.

- Bonsoir Maria. Vous venez d’envoyer un message à quelqu’un ?

- Et bien comme vous le remarquez, ma carte est encore sur la table. Je regardais dans quelles autres villes je pourrais m’implanter afin de pleinement vous satisfaire, vous et vos collègues de la compagnie.

- Et où est donc le papier où vous avez écris ?

- Je vous avouerez que je n’ai pas eu le temps d’écrire. J’ai juste pu tremper mon pinceau dans l’encre avant de vous entendre arriver de loin. Alors afin de vous attendre je suis sortie observer le ciel.

Un simple mouvement de tête et l’homme parti. Une grimace ce dessina sur mon visage. Encore une fois je l’avais échappé belle. Ils me surveillaient de plus en plus quand je venais à Londres, c’était à faire peur ! Je me sentais épiée à chaque instant. Je sortis un shuriken de ma manche avec la plus grande discrétion et avec rapidité je le lançais contre un arbre. Décidément, je ne perdais pas la main ! Mon principal atout était ma rapidité qui me permettait de ne pas être soupçonnée. Je rentrais alors et récupérais mon arme en passant. J’allais vraiment finir par tuer un membre de cette maudite compagnie ! Je rangeais alors ma carte, mon encrier et mon pinceau. L’heure tournait, ça n’allait pas tarder à commencer.

Je repris place sur mon coussin, rallumant ma pipe lorsque je vis la jeune femme qui m’avait suivit plus tôt dans la journée. Je tirais une bouffée et d’un geste gracieux de la main, lui fit signe de s’avancer. Comme ma mère l’aurait si bien dit, le hasard n’est pas de ce monde. Il n’y a que le destin. A y repenser, ma mère était assez étrange, on aurait presque pu dire qu’elle exauçait les vœu. Mais elle avait u n don que je ne suis pas sûre d’avoir. Chassant cette idée de ma tête, je coinçais ma pipe entre mes lèvres et tapais dans mes mains. Instantanément, deux jeunes filles en kimono qui travaillaient pour moi amenèrent un coussin bleu ciel brodé de fils d’or et la théière ainsi qu’un nouveau gobelet. J’allais enfin découvrir qui était cette demoiselle.

Lya regardais l’homme de la compagnie des Indes partir. La jeune fille ne supportait pas tellement ses hommes là. Certes, ils payaient bien en ce qui concernait les officier de bas-rangs, mais les colonels et autres personnes haut gradés étaient obnubilés par leur travail. Je leurs avaient échappé déjà pas mal de fois et pour ainsi dire, moins je les vois, mieux je m’en porte ! Alors que je sortait de ma cachette de fortune pour échapper a cette satanée compagnie, j’essuyai mon kimono rose de la poussière qu’il avait.

Je me remis a observée la femme et celle-ci me vis alors que j’étais sur le pas de la porte. Elle me signe d’entrée et je m’exécutai, sans dire un mot. Pourtant, je suis du genre à vouloirs tout faire a ma manière. Si quelqu’un d’autre m’aurais fait cela, j’aurais certainement sourit et serait partie dans la direction opposée. Mais il fallait que je sache qui était cette femme. Alors que j’avançais pour la rejoindre, je vis cette femme qui m’intriguait tant taper dans ses mains et au même instant, deux jeune filles en kimono arrivèrent posé un coussin bleu, une théière et un gobelet a thé.

Je souris en même tant que j’avançais. Quand je vis le regard de cette femme, je vis une pointe de curiosité dans son regard. Nous avions alors toutes deux la même envie de savoir qui était l’autre. J’arrivai a sa hauteur et m’inclina légèrement.

«Bonjour, madame.»

Je me mis sur le coussin bleu ciel et remarqua que celui-ci était brodé au fil d’or. Cette femme en face de moi n’était donc pas si pauvre que ça. Je me dis de profiter de cet instant, après tout, je ne connaissais rien du tout a se que pouvait être la luxure. Toujours avec mon sourire aux lèvres, je me pencha pour me remplir mon gobelet de thé comme m’a mère me l’avait appris. Certes, je n’étais pas franchement douée pour ses choses là, mais je m’en sortais.

Tout en me servant, je prononça quelques mots.

«Je suis Lya Izuko. Je ne sais pas si mon nom vous dira quelque que chose mais …»

Je laissa le gobelet sur la table et me redressa afin de la regarder droit dans les yeux, mon sourire taquin présent sur mes lèvres.

«Je dois avouer que vous m’êtes vaguement familière.»

Je devais savoir si elle et ma mère avait un lien. C’était plus fort que moi, ma curiosité était pour ainsi dire, piquée à vif. Ma main frôla ma cuisse et je vérifiai ainsi si mon poignard était toujours en place. Bien, je ne l’avais pas oublié ce matin. Il était rare que j’oublie mon «fidèle compagnon», mais cela m’était déjà arrivée mais fort heureusement, même si j’ai eu une petite altercation avec un pirate, rien ne m’était arrivé.

La jeune femme vint s’asseoir face à moi. Je tirais une nouvelle bouffée de ma pipe et l’observais, le menton en appui sur mes mains et un léger sourire aux lèvres. Je la regardais se servir. Elle avait la méthode de la geisha sans pour autant en avoir la grâce. Je pus donc en déduire que sa mère était geisha, ce qui me conforta dans l’idée que ma mère et la sienne avaient collaboré. Lorsqu’elle m’annonça son nom, je me redressais, la pipe dans la main droite, le menton dans la main gauche. Izuko… J’étais sûre que ce nom m’était familier. Et son visage me faisait vraiment penser à l’une des Geisha qui travaillait pour ma mère. Je me mis alors à réfléchir, tirant distraitement une nouvelle bouffée. Izuko… Izuko… Izu… Je me souvenais maintenant ! Mes yeux s’écarquillèrent comme à chaque fois qu’un souvenir me revenait sous forme de flash.

~¤~ Flash back ~¤~

Je jouais dans ce jardin de Londres. Ma mère était dans son bureau avec une autre femme. J’avais quoi ? Pas plus de dix ans. Oui c’est cela, j’avais tout pile dix années à mon actif. La femme qui discutait avec ma mère avait laissé sa fille dans le jardin avec moi. Elle l’avait appelé Lya, moi je l’appelais Izu-chan. J’étais jeune, un brin flemmarde et je me sentais supérieure à elle. Je ne savais pas pourquoi, je le sentais juste. Et j’ai joué avec cette fillette jusqu’à ce que nos mère ressorte de la maison de passe que dirigeait ma mère.

~¤~ Fin Flash back ~¤~

Aujourd’hui, cette maison de passé était mienne. Je me trouvais à cette place que ma mère avait occupé de nombreuses fois, un kunai sous le kimono. Et aujourd’hui, j’étais plus armée qu’elle. Je n’étais jamais en lieu sûr lorsque je venais à Londres, surtout avec la compagnie des Indes qui rôdait. Mais j’avais l’habitude et je n’en avais pas encore tué. Sans prêter attention aux réactions de mon invitée, je remarquais qu’une de mes colombes était de retour. Je me levais avec empressement et pris le message qu’elle m’avait apporté. Je la remis dans sa cage avant de déplier le message.
«Ma douce, votre absence m’est bien longue. Mais vous devrez attendre encore un peu, je ne puis vous rejoindre en votre demeure». J’avais parfaitement compris le message : ils n’avaient pas encore trouvé le Maria. Je chiffonnais le morceau de papier, repris place sur mon coussin avant de sortir une petite coupelle où je déposais le morceau chiffonné. Et contre toute attente, j’y vidais le contenu encore chaud de ma pipe. Tout trace du message disparus en fumée. La compagnie des Indes n’aurait rien à me reprocher.

Je reportais alors mon attentions sur Lya Izuko. Ma chère Izu-chan qui avait joué avec moi, le temps d’une discussion entre ma mère et la sienne. Je remis la pipe dans son étui qui retourna lui même à sa place, dans ma manche. Puis je pris délicatement le visage de Lya entre les doigts fin et approchais mon visage du sien avant de susurrer

- Contente de te revoir Izu-chan. Désolée que tu m’ais vu brûler ce papier.

Rapidement, je me levais pour traverser le jardin. Finalement, la maison serait fermée ce soir. J’avais à faire maintenant que Lya était ici ! Une fois arrivée à la porte, je regardais furtivement de chaque côté de la rue avant de fermer la porte et de la verrouiller soigneusement. Puis je revins dans la maison, en fermais la porte coulissante et repris place sur mon coussin vert.

- Ta mère connaissait la mienne. Et bien entendu, elle connaissait notre collaboration avec les pirates. Mais de nos jours, qui ne collabore pas avec eux ?

J’avais remarqué la main frôlant la cuisse. Ainsi, son kimono aussi cachait quelque chose. Portant, je doute que le sien en cache autant que le mien ! En effet, les miens sont prévus spécialement pour cacher mes armes. La seule arme que je ne prends pas le risque de cacher sur moi c’est mon katana. Mais comme il fait office de décoration, il paraît totalement inoffensif. Je ne laissais rien paraître, ne touchant jamais l’emplacement d’une de mes armes. Et je doutais fort que cette jeune personne ait vu mon shuriken se planter dans l’arbre après le départ du soldat. Parler de pirate avait-il éveillé quelque chose en elle ? J’allais bientôt le savoir avec une autre révélation que j’allais faire à ma petite Izu-chan.

- Tu sais Izu-chan, pour travailler avec des pirates, il ne faut pas être n’importe qui. Il faut leur être utile. Ou être comme le fut ma mère et comme je le suis désormais : respectée de ces loups de mer.

Avec mon léger sourire, je lui avais annoncé que j’étais moi même pirate sous ma tenue d’aristocrate qui cachait aussi ma tenue de patronne de maison de passe. Me restait juste à voir comment elle allait réagir. De toute façon, le garde ne viendrait pas si elle m’attaquait, je lui avait ordonné de ne jamais intervenir, que je savais me défendre seule.

Je regardais autour de moi la maison dans laquelle j’étaie rentrée. Et plus je regardais l’intérieur, le jardin, tout cela me semblais de plus en plus familier. Comme si je connaissais déjà les lieux. Tout se brouillais dans ma tête, les souvenirs s’entre choquaient entres eux. Une colombe me frôla la tête, mais cela ne me surpris pas. Après tout, a Londres, des oiseaux, y’en a de partout ! Je remarqua alors un papier accroché a sa patte. La femme en face de moi se leva avec empressement, pris le papier et le chiffonna avant que celui-ci ne finisse en cendres. Je ne relevai pas, chacun avait ses affaires, plus ou moins honnêtes. Et tout le monde sait que pour échapper a la Compagnie des Indes, tout les moyens sont bons a utiliser.

Je la vit ranger sa pipe, d’abord dans son étui, puis a l’endroit où l’étui devait se trouver. Je la regardais faire, tout en buvant mon thé. Une fois qu’elle eu fini, elle se tourna vers moi et elle prit mon visage dans ses mains fines. J’aurais peu avoir un petit mouvement de recul, mais je ne le fis pas. Je la laissai se rapprocher de mon visage. Je souriais. Mais mon sourire s’effaça lorsqu’elle prononça un surnom que j’avais déjà entendu. J’écarquillai les yeux et observa la femme en face de moi. Cette femme ne pouvait pas être …

«Anita …-Chan ?»

Je ne parlais, je soupirais presque. Ce que je disais était inaudible, pour ainsi dire. Même moi, j’eu du mal a m’entendre parler. Je posai ma tasse sur la table pour éviter ne serais-ce qu’elle catastrophe, et regarda mon amie d’enfance aller fermer les portes de la maison. J’aurais du me douter que c’était elle ! Je me souvenais mieux pourquoi ce nom me disait quelque chose, qu’il m’était familier. Quand j’étais jeune, ma mère allait voir la sienne et pendant qu’elles parlaient toutes deux, je jouais avec Anita-chan, dans le jardin qui était juste là.

Tout devenait soudain plus clair et un sourire, pas le sourire taquin qui orne mon visage habituellement, un sourire heureux se dessina sur mes lèvres. Ma main re-frôla ma cuisse, inconsciemment cette fois-ci. J’écoutai Anita parler et je ris légèrement. Alors comme ça, elle avait fait comme sa mère ? Revêtir également une tenue de pirate pour se camoufler et, par la même occasion, les faires marché pour qu’ils rapportent des informations a Anita. Et en plus de sa, elle avait repris l’affaire de sa mère. Je comprenais mieux sa visite à Londres désormais.

«Je suis stupéfaite de te revoir. A dire vrai, je n’aurais jamais imaginée te revoir un jour.»

Je me penchai et récupéra ma tasse de thé. Ma surprise était maintenant partie de mon corps et j’en avais récupérer mon self-control. Je bus quelques gorgée de thé et garda alors la tasse dans ma main. Pendant quelques minutes, je regardais le thé vert dans le gobelet et finalement, je relevai la tête et la regarda dans les yeux, en souriant.

«Si tu es ici, a Londres, tu dois savoir se que je fais maintenant, n’est-ce pas ?»

Je savais mieux que quiconque que je prenais une partie de la clientèle d’Anita. Et donc, je pouvais en déduire que si elle est venue dans sa maison de passe, c’est pour essayer de résoudre se malheureux problème. Je m’attendais a tout de sa part, après tout, même après s’être retrouver, qui dit que de veilles amies ne peuvent pas devenir ennemies ?

Lorsque Lya me dit que je savais sans doute ce qu’elle faisait maintenant, j’hochais la tête avec un léger sourire. Tout comme moi, elle avait suivit les traces de sa mère. J’avais souvent parlé d’elle avec ma pauvre mère. Je savais que la mère d’Izu-chan venait du Japon, pays où elle était Geisha, tout comme nous. J’avais également remarqué lorsque mon amie avait prit du thé que sa mère lui avait enseigné nos manières ou tout du moins quelques unes. Les filles qui travaillaient pour moi avaient toutes les techniques, même celle de dévoiler discrètement son poignet lorsqu’on sert du thé à un homme. Certes, ici nous sommes moins respectées que là bas. Mais ils respectent nos coutumes et ne nous brusquent pas en général. Ils sont même surpris de notre vivacité parfois ! Je réfléchis, un doigt sur les lèvres. Lya prenait une partie de ma clientèle. Mais si elle n’avait pas cet art et toutes ces petites choses qui définissent une Geisha, elle ne serait peut-être pas autant apprécié.

Mon problème était toujours bien là : comment faire pour que mes clients continuent de venir et arrêtent d’aller voir Lya ? Là était tout le problème. Mais j’avais une idée bien précise qui pourrait même renforcer notre amitié d’enfance ! Si Lya travaillait pour moi, elle aurait deux soucis en moins : celui des repas et celui du logement. Moi j’aurai mon souci en moins : la perte de mes clients. Au final, si elle acceptait, tout le monde était gagnant ! Si elle refusait, ce ne serait pas bien gênant, j’avais d’autres maison pour faire tourner celle-ci. Et si je retrouvais le Maria, tout serait beaucoup plus simple ! Même la compagnie des Indes en serait ravie ! Donc je n’avais qu’à espérer retrouver le navire maternel rapidement. Et je pourrais toujours proposer à Lya de retourner au Japon avec moi. J’étais vraiment plongée dans mes réflexions, au point qu’on pouvait se demander si je n’étais pas perturbée.

- Izu-chan, tu ne voudrais pas travailler pour moi ? Je pourrais t’enseigner notre art. Enfin, sache que si tu refuse, je pourrais quand même t’apprendre notre art et, pourquoi pas, t’emmener au bercaille.

C’était tout réfléchit ! Mais j’aurai très bien pu passer pour une folle ! C’est à ce moment que je sursautais légèrement : on frappait à la porte du jardin. Un client ? A moins que ce ne soit la compagnie des Indes. Je regardais alors une liste qu’une des filles m’avaient donné et remarquait qu’une de nos filles manquait à l’appel aujourd’hui. Je m’excusais auprès de Lya, sortis un kunai de sous mon kimono et le cachais dans ma manche avant d’aller ouvrir. La fille qui manquait était bien là. Mais pas seule… Deux membres de la Compagnie des Indes l’accompagnait. La main droite dans mon dos, je fis doucement glisser le Kunai de ma manche, le retenant juste au bout pour faire signe à Izu-chan d’aller avec les filles pour passer inaperçu. Je ne prêtais pas attention à ce qu’elle fit et tirait la jeune fille dans ma propriété, lui disant de vive voix de rejoindre les autres sans protester.

- Merci messieurs, vous l’avez retrouver. Vous m’excuserez de ne pas vous faire entrer mais nous sommes fermées pour la soirée.

- Pas si vite Madame Maria !

Alors que je tentais de refermer la porte, les deux hommes la poussèrent d’un coup sec et je manquais de perdre l’équilibre. La jeune fille qui travaillait pour moi avait eu la bonne idée de fermer la porte de la batisse en me voyant armée d’un kunai. Ici, chacune savait que quand la patronne était armée, c’est qu’elle avait peur qu’on découvre ses secrets. Et en effet, la compagnie ne devait pas savoir que j’étais pirate. Sinon, c’était ma fin assurée, et par pendaison s’il vous plait ! Ils entrèrent pour refermer la porte derrière eux. Entre temps, j’avais pu sortir un nouveau kunai. Lorsqu’ils se tournèrent vers moi, les hommes se retrouvèrent avec chacun un kunai contre la gorge.

- A votre place, je ne serai pas entrée. Vous savez déjà de quoi je suis capable quand on entre sans permission.

D’un coup sec, chacun se retrouva avec la joue entaillée. Ce que je n’avais pas prévu c’est qu’ils seraient tous les deux armés. Pas d’inquiétude, je suis une femme pleine de ressource ! Malgré leur lame sur ma gorge, je gardais un sourire au coin des lèvres. Ils avaient sans doute oublié ma souplesse. D’un seul coup, je me dégageais de l’étreinte du métal et déchirais mon kimono. Dommage, c’était mon préféré. Restait à voir comment ces deux là allaient finir.

[au fait : Bon anniv Wink

]

Je regardais Anita-chan réfléchir. Bien que je ne l’aie pas vu énormément étant plus jeune, je savais reconnaître quand elle était plongée dans ses réflexions. Soudain, elle m’adressa la parole de vive voix, me demandant si je ne voulais pas travailler avec elle. J'écarquilla légèrement les yeux et je me mis a me chuchoter a moi-même quelques mots.

«Apprendre l’art des geishas… Rentrer … Au Japon ?»

Soudain, on frappa a la porte. Je sortis de mes pensées et vis Anita-chan prendre une feuille dans ses mains et sortit un kunai de sa manche. Quelque chose allait se passer … Et sa ne sentait pas bon. Je restai sur le coussin et la regarda de loin, partir ouvrir la porte. La compagnie des Indes ? Encore eux ? Je restai sur mes gardes, observant de loin, ils avaient une des filles d’Anita avec eux. J’observais le kunai de mon amie d’enfance et je vis qu’elle me fit signe de rejoindre les autres filles. Je m’exécutais bien que l’envie de rejoindre Anita me titillait fortement. Mais si cela était pour sa sécurité …

Alors que les portes de la bâtisse se refermaient, je me faufilais entres et sortie dans le jardin intérieur. Je saisis mon poignard qui était sur ma cuisse et le sortit discrètement. Je vis les hommes se retrouvèrent eux deux avec un kunai sous la gorge. Je souris a l’image de femme imposante que Anita-chan était devenue. Elle n’avait vraiment rien perdue de son caractère de jeunesse.

Je vis les deux hommes de la Compagnie des Indes sortirent leurs armes respectives et les pointées sur Anita. J’accélérais alors mon pas, et vis la femme je défaire de l’étreinte de métal. Mais son kimono partit alors en lambeaux… J’arrivai vers Anita et regarda la Compagnie avec un œil mauvais. Bien sur qu’ils m’avaient reconnus mais je ne prêtais guère attention a leurs petit papotage de soldat. Au contraire, j’en profitais et d’un coup de pied délicat mais puissant, je les poussai contre la porte et je mis mon poignard sous la gorge d’un des soldats.

«Je ne voudrais pas vous paraître désobligeante mais j’aimerais bien que vous cessiez d’importuner Madame Maria.»

Je souri a l’homme auquel mon poignard était sous sa gorge et je tournais la tête pour voir l’autre. Celui-ci c’était mis en position de défense, son arme pointée vers moi, plus précisément, ma tête. Je lui souri de plus belle. Qu’allait-il faire ? Tiré sur une femme sans défense ? Je n’en étais pas si sure. Après tout, un soldat a un honneur, et tiré sur une femme sans défense réduisait fortement cet honneur.

«Au fait, Maria-chan, j’accepte volontiers votre proposition d’embauche !»

Je souris a Anita et j’enlevai mon poignard du cou du deuxième soldat de la Compagnie. Je reculai de deux pas précisément et, au bout de quelques secondes, je donnai un coup de pied dans le ventre de chacun des hommes. L’un des deux se retrouva a terre, tandis que l’autre était plié en deux. Je regardais alors Anita et l’interrogea juste avec le regard de se que l’ont devait faire de ses deux hommes.

Il était vrai qu’avec les années, j’avais appris moi-même a me défendre contre certains parasites qui en demande trop mais si un jour elle avait su qu’elle se battrais contre des hommes de la Compagnie des Indes…

[HRP : Merci pour mon anniv' ! >w<]

RP Terminé

(Les hommes sont partis, tu est embauchée Very Happy

)